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Expédition « Retour de Galgos » ou comment ma petite Sofia est venue rejoindre Urian.

 

Par un jeudi pluvieux, comme il en existe souvent en Belgique, l'expédition «Retour de Galgos» est programmée. Pour la première fois, j'en fais partie, Régis n'étant pas libre, Dominique m'a demandé de l'accompagner afin de relayer les deux autres chauffeurs, Bernard et Robert. Nous allons chercher dix Galgos dont la petite Sofia qui m'est destinée, au refuge de Loli à Pedro Munoz, en Espagne. Je pourrai comme cela découvrir l'univers où la petite chienne a vécu.

 

La camionnette jaune chargée jusqu'aux moindres recoins, de croquettes, couvertures, médicaments et autres accessoires, ainsi que sa remorque nous attendent à Blaton. Le GPS programmé, Robert prend le premier tour de conduite.

 

Peu avant Paris, Bernard s'y colle. C'est l'heure de pointe, la circulation sur le périphérique est démente, Bernard doit faire attention aux motos qui se faufilent entre les files de voitures quasi à l'arrêt. Une heure trente et Paris n'est plus qu'un mauvais souvenir. Nous prenons l'autoroute du Soleil, le ciel est bleu! En route vers Bordeaux. Nous n'aurons pas le temps de nous y arrêter pour un petit verre de Grand Crû Classé, les Galgos nous attendent. Le soir tombe, Robert est de nouveau au volant.

 

A Rouillé Pamproux Nord, dans les environs de Poitiers, nous faisons une halte, la camionnette à soif. Pour nous, c'est un café qui nous attend mais également une mauvaise surprise, lorsque je me mets au volant. Un pneu complètement à plat! Où se trouvent le cric et les clés pour démonter la roue! Petit coup de fil de Dominique au «dispatching» et les outils sont trouvés! Il fait sombre heureusement Dominique a déniché une lampe de poche. Les boulons de la roue résistent, ils ont été serrés à la visseuse pneumatique et nous nous battons comme de beaux diables pour en venir à bout.

 

Enfin les boulons se desserrent. Le cric est installé, la roue remplacée. Heureusement qu'il s'agit de la roue avant droite car, vu le chargement, je me demande encore comment on aurait levé l'arrière du véhicule. On profite de la borne de gonflage pour essayer de regonfler le pneu crevé et découvrir l'endroit de la fuite et, stupéfaction, on découvre que la pipette a été tranchée au cutter, des gens, peu scrupuleux, sans doute vexés d'avoir été dépassés à plusieurs reprises sur l'autoroute par notre attelage, se sont vengés de ces petits belges qui ne les dépasseraient plus. Heureusement, ils ne se sont attaqués qu'au pneu avant.

 

Deux heures plus tard, vers une heure moins le quart, je prends le volant vers Toulouse, sans roue de secours, espérant que les quatre pneus se comporteront correctement. Nous décidons de commun accord que, dorénavant, à chaque halte, l'un de nous resterait près du véhicule. Le ciel est avec nous, nous pouvons admirer le levé du soleil, et de relais en relais, nous franchissons les cols des Pyrénées, qui nous font parfois rétrograder jusqu'en deuxième. Le soleil est de la partie et la route défile sans encombres, les juilletistes n'ont pas encore pris le chemin des vacances. A part les bornes de péages qui s'obstinent à délivrer leurs tickets soit trop haut soit trop bas, par rapport à la vitre du chauffeur, et l'oblige à faire quelques contorsions pour les atteindre, tout va pour le mieux. Un dernier péage et nous apercevons le panneau « Pedro Munoz ».

 

A 16 heures, nous y entrons. Le GPS nous signale: à 100 mètres tournez à droite. Les rues sont désertes, les magasins ont les volets clos, c'est l'heure de la sieste! Après quelques hésitations nous arrivons devant la maison de Loli. Juan-Antonio nous accueille et, Loli, qui a attendu notre arrivée avant de s'envoler vers le Luxembourg avec deux galgos, nous a préparé une tortilla, une salade de tomates, de la viande froide et des rafraîchissements, un régal après une si longue route (1661 km et 24 heures de route).Pendant ce temps, Juan Antonio s'occupe de faire réparer notre roue. Un coup de fil et, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le pneu est opérationnel!

 

Les loulous nous attendent dans le patio, les protégés de Loli sont dans la maison, l'un d'entre eux, incontinent, arbore un magnifique «pampers». J'aperçois Sofia, elle se tient à l'écart des autres chiens dans le patio, elle semble très calme mais assez peureuse.

 

Après avoir repris quelques forces, nous déchargeons la camionnette et montons les cages, sans oublier bien sûr, d'y fixer les bols pour que les galgos puissent s'abreuver durant le voyage de retour. Heureusement, Jacques nous a remis un plan d'installation des cages dans la camionnette, il faut y placer les grandes, les moyennes et les petites dans un ordre bien spécifique pour qu'elles rentrent toutes et que les chiens y soient bien à l'aise. Cela fait, Juan Antonio nous conduit au refuge.

 

Le premier choc nous y attend, Sergio un petit galgo mâle, atteint par la leishmaniose se tient dans l'entrée, il est couvert de plaies dues à la maladie. Dominique aurait voulu le reprendre, mais il sera mieux soigné pour sa maladie en Espagne qu'en Belgique. Il reviendra sans doute lors d'un prochain voyage. Dans des locaux séparés, se trouvent les chiens traumatisés, dans la cour, une multitude de chiens, principalement galgos et galgas se pressent à la grille pour nous accueillir, c'est à celui qui nous fera le plus la fête, une lèche par-ci, une lèche par là! Tous sont adorables, tous méritent d'être accueillis dans des familles aimantes. Deux bénévoles, Irene et sa fille au milieu de la meute, s'occupent de nettoyer les cages qui servent pour la nuit et ramassent les déjections. Une petite dispute entre chiens est immédiatement stoppée par les deux jeunes femmes, sur un simple ordre de la voix! C'est très dur de voir tous ces chiens qui attendent un geste de tendresse, eux qui n'ont connu que les coups, la maltraitance. Ici au refuge de Loli, ils sont bien soignés, mais malgré la gentillesse déployée par Loli et ses bénévoles, il leur manque quand même la douceur d'un foyer. Nous sortons du refuge un goût amer au fond de la gorge, on ne peut pas les ramener tous!

 

A l'hôtel, une douche bienfaisante nous fait oublier la moiteur de la route, un petit repas tardif, puis, vers minuit, dodo! Les cafés-restaurants sont encore pleins de monde et puis, il y a le foot, l'Espagne est qualifiée pour la demi-finale. Il est temps de dormir, demain, debout à 5 heures. Il faut partir avant les grosses chaleurs.

 

A 7 heures, les chiens sont installés un par un dans la camionnette. La ventilation est bien réglée pour eux mais dans la cabine, il fait déjà chaud. Après avoir remercié Juan Antonio pour son bon accueil, le cœur un peu gros de laisser tant de braves chiens derrière nous, nous mettons le cap vers la Belgique, il est 7h35. Un premier arrêt aux environs de Madrid nous permet de boire un petit café. Robert est de faction devant la camionnette, je vais le remplacer, lui aussi à droit à sa petite drogue comme il dit. Il ne faut pas oublier les chiens, une bonne rasade d'eau bien fraîche dans les gamelles ne leur fera certainement pas de mal par cette chaleur. Ensuite, il faut avaler de la route, les chiens doivent arriver le plus vite possible dans leurs familles d'accueil. Dominique a ramené un petit Chiwawa, il est dans la cabine ainsi, elle peut le câliner tout à loisir. Le temps est superbe, la route peu encombrée et la camionnette plus légère qu'à l'aller. Nous pouvons tracer. Arrêt à Burgos pour faire le plein, Bernard qui cherche désespérément du fromage espagnol pour son épouse trouve enfin son bonheur. Lors des arrêts précédents, on lui proposait du brie ou du camembert...!

 

Lors de l'arrêt à Itziar, à 50 km environ de la frontière française, nous faisons un arrêt gasoil. J'en profite pour me choisir un sandwich, je traîne un peu dans le magasin et surprends la vendeuse à téléphoner, parlant de camionnette, cela m'intrigue! Je sors et demande à Dominique si le plein à été réglé. Elle me répond que oui et, que la vendeuse lui a parlé de galgos en voyant la carte de paiement et demandé si nous allions en France. C'était assez étrange pour que nous quittions immédiatement les lieux et filions rapidement jusque la frontière française. Celle-ci est atteinte sans encombre à notre grand soulagement. Nous nous rappelions que lors d'un précédent voyage, Régis avait été mis en difficulté sur le sol espagnol par de faux policiers!

 

Le reste du voyage se passe sans problèmes, à chaque arrêt, je vais voir Sofia afin de lui parler et la câliner un peu. Sur une aire de parking nous pouvons même sortir les chiens deux par deux pour qu'ils puissent faire leurs besoins. Arrivés dans le nord, le beau temps a disparu pour laisser place à la grisaille, et c'est sous pluie battante que nous déposons nos galgos vers 8h45 à Péruwelz. Urian et Francine nous attendent pour accueillir Sofia. Jacques et le reste de l'équipe ont préparé la salle, concoctés des amuses bouches et des petits gâteaux, Séverine a, quant à elle, préparé un plat de pâtes.

 

Après le contrôle vétérinaire, les familles d'accueil peuvent enfin prendre possession de leur nouvel enfant.

 

Le voyage fut éprouvant tant pour les loulous que pour nous quatre, mais le plaisir d'avoir soustrait dix Galgos et un Chiwawa à l'enfer espagnol, valait largement la fatigue ressentie. Ce fut mon premier voyage, je ne le regretterai pas. Il restera gravé à jamais dans mon esprit. L'équipe a été formidable! Merci à Dominique, Bernard et Robert.

 

Yvan

 

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